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Faisons connaissance

De la règle au feutre :
Je change la forme, mais pas le fond

La scribe sort de l’ombre derrière son panneau de carton
Mon métier en un mot ?

Je traduis les idées en dessin.

Bonjour ! Moi, c’est Solenn.

Je traduis les idées en dessins.

Ça s’appelle de la facilitation graphique.

Des collectifs qui travaillent sur des projets ont besoin de se comprendre malgré les différences de culture ou de vocabulaire, ils ont besoin de partager des connaissances, des idées, des avis, de se créer une culture commune. Tout cela peut devenir tellement facile quand on passe par le dessin ! Alors ils font appel à moi pour que je résume avec des images et des mots simples ce qui se dit pendant des temps forts, des ateliers, ou des conférences.

C’est un métier plutôt récent, mais très ancien aussi. Dans l’Égypte ancienne, on les appelait des scribes.

Pourquoi j'ai créé Langue dessine ?

Pour valoriser
la coopération et l'accessibilité

Notre monde change, et nous avons besoin de toutes les intelligences et de toutes les bonnes volontés pour innover et nous adapter.

Au départ, j’ai évolué dans le monde de l’écrit, dans le parfum des livres fraîchement imprimés. Mais j’ai découvert en travaillant avec des publics très différents (des médecins, des étudiants, des travailleurs sociaux, des migrants, des juristes) que le dessin permet de passer outre les difficultés de l’écrit, la maîtrise de la langue ou la légitimité culturelle. Le dessin est un outil formidable pour délier les langues, valoriser les échanges, et rendre concrètes les idées les plus abstraites.

Alors, j’ai quitté l’univers feutré des universités pour rejoindre la tribu des facilitateurs graphiques, une sorte de dessinateurs nomades, qui mettent leur crayon au service des causes qui leur semblent utiles.

Et ce qui me semble le plus utile aujourd’hui, c’est valoriser, formaliser, partager toutes ces expériences de terrain, et de les rendre largement accessibles. Et je vais plus loin : pour être sûre de ne discriminer personne, j’allie les bonnes pratiques de l’accessibilité au pouvoir de la facilitation graphique.

La scribe joue avec son stylo comme une moustache : l’humour et le décalage font partie du métier
La scribe joue avec son feutre
Comment j'en suis arrivée là ?

Une sensibilité
et un parcours atypique

J’ai un parcours plutôt atypique. Normal, je suis « neuro-atypique ». Ça veut dire que j’ai des facilités pour visualiser les chiffres et les idées complexes.

J’ai fait des études d’ingénieure en documentation, à Paris puis à Lyon.

C’était les débuts de la transition numérique dans la documentation, alors mon rôle à l’université de Jussieu (maintenant Sorbonne université), était d’accompagner ce changement pour les étudiants et les bibliothécaires, d’apprendre à trouver un article dans une base de données plutôt que de le feuilleter dans une revue imprimée. J’ai appris à observer, écouter les utilisateurs, à les former, et j’ai beaucoup utilisé le visuel pour rassurer et être accessible à tous.

Puis, à force de modéliser les usages, je suis devenue experte en analyse et visualisation de données documentaires (qu’on appelle aussi bibliométrie). J’ai rejoint l’université de Lille, pionnière dans ce domaine, et développé un service d’aide au pilotage à partir d’infographies et de tableaux de bord. C’est fou de voir qu’un graphique peut aider un président d’université à prioriser ses collaborations internationales !

Curieuse d’approfondir les mécanismes du visuel, je suis retournée sur les bancs de l’école pour suivre une formation de 2 ans en design graphique à l’École Supérieure des Arts et du Design d’Amiens,

A l’occasion de la crise sanitaire, j’ai sauté le pas pour réunir tout ce qui me tenait à cœur : modéliser les infos en images, les rendre plus accessibles, exprimer par le dessin à la fois ma sensibilité atypique et mon engagement pour la diversité, l’autonomie et l’inclusion.

Et ça donne Langue dessine.